Histoire de la métrologie

Pendant des millénaires, l’homme mesure le monde qui l’entoure à l’aide de ce qu’il a de plus sensible : son corps. L’homme-étalon utilise la longueur de son pouce, celle de son doigt, de sa main, de son avant-bras, de son pied, de ses pas, de ses bras écartés ou encore le poids et la température de son corps. Il prend pour étalon de quantité de matière la contenance de ses bras, de surface, sa capacité de labour ou de fauchage en un jour, de longueur, sa capacité de marche en deux heures, la portée de sa voix, celle de la distance parcourue par la flèche tirée de son arc.

De nombreux systèmes de mesure utilisés à la surface du globe ont évolué à travers le temps et l’espace. Certains ont disparu, d’autres sont nés. Notre environnement culturel nous lègue une langue première et un système de mesure qui nous permet d’évaluer le réel, de structurer notre sensible et par là même de communiquer des valeurs.

Les civilisations, les symboles et les mythes évoluent, mais quelques principes métrologiques ancestraux restent inchangés. Nous partageons aujourd’hui encore une commune mesure avec « les vieux habitants de la Mésopotamie » qui ont vécu trois millénaires avant notre ère. Les mesures du temps, la semaine de sept jours, la division de la journée en heures, minutes et secondes ont une même base sexagésimale. Nous divisons toujours comme eux le cercle en 360° et nous calculons les angles comme ils le faisaient.